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Lettre à Donald Trump

Monsieur Donald Trump,

Président des États-Unis

Maison Blanche,

1600, Pennsylvania Avenue NW

Washington D.C.

 

Monsieur le Président,

Je suis un Québécois de 82 ans et j’en ai assez d’entendre parler du 51e État quand vous parlez du Canada. Cette idée est la plus ridicule que j’aie jamais entendue. Pourquoi cette idée farfelue me plairait-elle ? Pensez-vous que je serais fier d’avoir un président avec un dossier criminel? Quelqu’un qui a déjà agressé sexuellement des femmes ? Quelqu’un qui est contre le droit à l’avortement ? Est-ce que vous pensez que j’aurais de la fierté d’avoir un président vulgaire ? Pensez-vous que je serais fier d’avoir un président qui se vante d’avoir fait construire une prison dans les Everglades pour y enfermer des migrants à travers les crocodiles? Un président qui chasserait les migrants dans les villes pour les renvoyer chez eux ? Un président qui ment sur tout et qui force ses employés à mentir ? Est-ce que je serais fier de passer d’un régime démocratique à une dictature ?

J’évaluerais à 5 % la proportion des Québécois ayant une bonne opinion de vous. Quand je suis avec des parents ou des amis et qu’il est question de vous, vaut mieux que vous n’entendiez pas tout ce qui se dit. Vos décisions sont si contradictoires, qu’on a du mal à comprendre d’où elles viennent. D’un côté, vous êtes avec Poutine, puis, le lendemain, vous critiquez son régime. On dirait que vous êtes le seul à ignorer ses intentions. Vos tarifs semblent être un sujet controversé, car il semble que vous soyez en train d’aliéner tout le monde. Il pourrait être utile de rappeler que ce sont les Américains qui supporteront ces coûts. On dirait que tout le monde sait cela, sauf vous.

Pour vous faire plaisir, le Premier ministre d’Israël a soumis votre candidature au prix Nobel de la paix. Ce geste manque un peu de sérieux, puisque Benjamin Netanyahou est sans doute le chef d’État qui a fait tuer le plus de personnes durant la dernière année. C’est un peu comme si l’on demandait à un parrain de la mafia de proposer un candidat pour le poste de juge à la Cour suprême. Ne vous réjouissez pas encore.

Que feriez-vous si le Canada devenait votre 51e état ? Je pense que vous commenceriez par mettre fin au système d’assurance maladie actuel. De plus, je pense que vous imposeriez l’anglais comme langue officielle dans tout le pays, y compris au Québec, où le français est une langue officielle. Vous mettriez aussi à pied tous nos meilleurs spécialistes, même si vous ne voulez pas demander conseil à quiconque. Les personnes qui ont fait des études doctorales dans différents domaines sont essentielles à nos sociétés, tout le monde sait cela, sauf vous. Cependant, vous devriez peut-être y réfléchir à deux fois. Le Québec se distingue par son engagement envers les changements climatiques. Je suis convaincu que vous abrogeriez toutes les réglementations environnementales et que nos plans seraient relégués aux oubliettes. Je pense que vous redirigeriez notre eau vers les États-Unis, sans tenir compte des répercussions sur nous. De plus, vous exploiteriez notre électricité sans considérer nos propres besoins.

Vous devriez avoir de meilleurs conseillers, des conseillers qui vous diraient la vérité et non ce que vous voulez entendre. Le Parti Républicain est devenu une secte dont vous êtes le Gourou. Le monde entier sait cela, sauf vous.

On dit que vous êtes l’homme le plus puissant du monde. Vous devez en prendre des décisions, des bonnes et des moins bonnes. Arrêtez d’agir comme un jeune enfant en cherchant toujours un responsable autre que vous. Biden n’est pas responsable de vos mauvaises décisions. Il a été un bien meilleur président que vous ne le serez jamais. Ce qui est arrivé au Texas, contrairement à ce que vous avez dit, ça ne dépend pas de Biden. Avec ce que nous avons entendu, le monde entier sait que vos mauvaises décisions sont responsables de cette catastrophe. Je dis le monde entier le sait, sauf vous.

Ce n’est pas très glorifiant pour vous tout ce que je viens d’écrire, je suis convaincu que c’est la vérité et je vous invite à réfléchir pour la suite des choses. Mais, je le répète, oubliez le 51e État.

 

Normand Bellefeuille

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note : ceci est une traduction de l'original qui est en anglais

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